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Pourquoi le principe « net zéro » est-il si important aujourd’hui?

Pourquoi le réchauffement de la planète est-il dangereux ?

Les preuves montrent que notre planète se réchauffe, les températures moyennes mondiales étant aujourd’hui supérieures de 1,2°C à celles de l’ère préindustrielle.1.

1,2°C, ça n’a l’air de rien, mais la réalité est que nous ressentons déjà les effets d’un réchauffement progressif, notamment des phénomènes météorologiques erratiques (vagues de chaleur, inondations et tempêtes violentes), la disparition de la glace polaire, l’acidification des océans et l’élévation du niveau des mers.

Les températures mondiales sont en passe d’augmenter de 2,7°C d’ici 2100.2 sur la base des politiques actuelles dans le monde, ce qui pourrait rendre certaines parties de la planète inhabitables.

Fille tenant une horloge en forme de pissenlit dans un champ avec une éolienne en arrière-plan.

Comment le concept « net zéro » contribuera-t-il à stopper le réchauffement climatique ?

Dans le Accord de Paris de 2015, les gouvernements mondiaux ont reconnu que le réchauffement de la terre devait être limité à une augmentation bien inférieure à 2°C et, idéalement, ne pas dépasser 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels.

Afin de limiter ce réchauffement climatique, une réduction significative des émissions de des émissions de gaz à effet de serretelles que le CO2sera nécessaire dans un délai déterminé.

C’est là qu’intervient le principe du « zéro net » : en veillant à ce que la quantité d’émissions de gaz à effet de serre libérée dans l’atmosphère soit égale à la quantité qui en est retirée, nous contribuerons à réduire considérablement la quantité d’émissions nocives qui contribuent au réchauffement de la planète.

Le Pacte pour le climat de Glasgow 2021, forgé à la Conférence sur le changement climatique COP26 a reconnu qu’il était essentiel de parvenir à des émissions nettes nulles d’ici à 2050 et que c’était la clé pour limiter le réchauffement des températures à 1,5 °C. Tous les pays concernés se sont engagés à respecter cette limite.

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A quoi ressemble le « net zéro » dans la pratique ?

Afin de s’assurer que le concept de zéro émission est une priorité pour les pays concernés, des processus sont mis en place pour les gouvernements et les organisations.

Lors de la COP27, qui se tiendra en novembre 2022 à Sharm El Sheikh, en Égypte, l’objectif est de s’assurer que les pays et les entreprises respectent les engagements qu’ils ont pris lors de la COP26. En voici quelques exemples :

Contributions déterminées au niveau national

L’Accord de Paris a établi un processus permettant à tous les pays de définir leurs plans de réduction des émissions. Ces plans sont connus sous le nom de contributions déterminées au niveau national (CDN), dans lesquelles de nombreux gouvernements ont fixé un objectif pour atteindre le zéro net.

Certaines de ces NDC ont été intégrées dans la législation, entraînant des sanctions si elles ne sont pas atteintes ; par exemple, le Royaume-Uni a été la première grande économie à fixer un objectif légal de zéro net en 2050 en 2019. D’autres ne sont pas juridiquement contraignantes mais témoignent d’engagements nationaux et sectoriels, comme le Royaume-Uni et les États-Unis qui se sont fixé un objectif de 100 % d’électricité propre d’ici 2035.

Objectifs pour les entreprises

Les gouvernements fixent également des objectifs et des mesures progressifs auxquels les secteurs public et privé doivent adhérer :

  • Pour les entreprises du secteur privé, des conseils sont offerts pour réduire leur empreinte carbone ainsi que des incitations financières telles que des réductions d’impôts.
  • Dans le secteur public, le gouvernement est responsable de la réduction des émissions dans des secteurs tels que l’énergie et les transports.

Les actionnaires attendent également de plus en plus des entreprises qu’elles mettent en place de tels objectifs et plans. La divulgation de ces informations devrait devenir obligatoire pour les entreprises basées au Royaume-Uni en 2023, à mesure que la législation et les orientations sur les plans de transition climatique se développent.

Tirer le meilleur parti des énergies renouvelables

Investir dans et utiliser des sources d’énergie renouvelables contribueront à réduire de manière significative les plus de 40 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre provenant du chauffage et de la production d’électricité.3.

Supprimer le carbone, pas seulement le réduire

La capacité d’atteindre un niveau net zéro ne dépend pas seulement de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de l’élimination du CO2 de notre atmosphère.

Les options explorées sont technologiques et biologiques piégeage du carbone mesures par lesquelles le dioxyde de carbone est extrait de l’atmosphère terrestre et stocké. Il s’agit notamment de méthodes telles que la préservation de nos océans et de nos prairies (qui absorbent plus de carbone de l’atmosphère qu’ils n’en rejettent – on parle aussi de « puits de carbone »), ainsi que la reforestation et le stockage géologique. Captage et stockage du carbone (CSC).

L’objectif « zéro émission » sera-t-il atteint en 2050 ?

Les politiques actuellement en place au niveau mondial ne nous permettent pas de limiter la température à 1,5°C. Même en tenant compte des engagements spécifiques à chaque pays et à chaque secteur pris lors de la COP26, la marge d’erreur est de 2°C de réchauffement.

À l’échelle mondiale, environ 90 % des émissions sont désormais couvertes par des objectifs de réduction nette zéro. De nombreux pays se sont également fixé des objectifs à plus court terme, par exemple :

  • Le gouvernement britannique a inscrit dans la loi un objectif intermédiaire de réduction des émissions de 78 % par rapport aux niveaux de 1990, d’ici 2035.
  • Aux États-Unis, un NDC de 50-52% de réduction des émissions par rapport aux niveaux de 2010 d’ici 2030 a été convenu.

Ce sont des signaux importants, mais tous les objectifs ne sont pas juridiquement contraignants et il y a un manque important de politiques à court terme en place pour garantir la réalisation de ces objectifs.

Les derniers rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ont clairement indiqué que nous manquons de temps, mais qu’il existe encore une fenêtre d’opportunité limitée pour mettre en œuvre des politiques et prendre des mesures au cours de cette décennie afin de s’assurer que nous évitons les pires effets du changement climatique. Il est encore possible pour le monde d’atteindre le niveau zéro et de limiter le réchauffement à 1,5°C, mais les gouvernements, les entreprises et d’autres acteurs doivent agir bien davantage au cours de cette décennie pour y parvenir.

Comment les efforts en faveur du « net zéro » progressent-ils ?

Les résultats du Pacte climatique de Glasgow comprenaient l’identification et la mise en œuvre de mesures telles que :

Accélérer l’action

Les délégués des 197 pays représentés à la COP26 ont convenu qu’il était urgent de réduire les émissions de CO2 de 45 % pour atteindre un niveau net nul vers le milieu du siècle. Toutefois, l’action actuelle en faveur du climat ne semblant pas assez efficace, tous les pays sont encouragés à présenter des plans d’action nationaux plus solides d’ici à la fin de 2022 et non en 2025, date à laquelle les CDN seront révisés.4.

Abandonner les combustibles fossiles

Une disposition très contestée, les pays ont finalement accepté de « réduire progressivement » l’utilisation de l’énergie au charbon et de « supprimer progressivement » les subventions « inefficaces » aux combustibles fossiles. De nombreux pays et organisations non gouvernementales (ONG) ont déclaré que la formulation avait été diluée (de « élimination progressive » à « réduction progressive ») et qu’elle n’était pas aussi ambitieuse qu’elle devrait l’être.

Définir le financement du climat

Les pays développés sont arrivés à la COP26 sans avoir tenu leur promesse de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement. Le pacte de Glasgow exhorte les pays développés à atteindre pleinement cet objectif d’ici 2025 et à veiller à ce que les pays en développement reçoivent…suffisammentd’argent pour atteindre leurs propres ambitions nettes zéro.

Compléter le « règlement de Paris ».

Les pays sont parvenus à un accord sur les points restants du « rulebook » de Paris – un guide établi par l’Accord de Paris que les nations peuvent utiliser pour élaborer leurs propres stratégies « net zéro » – et des orientations claires sur la manière de mettre en œuvre les cadres existants. Il s’agit notamment de calendriers communs et de formats convenus pour que les pays fassent régulièrement état de leurs progrès, afin de renforcer la confiance et la transparence.

Zéro réel : la prochaine étape du zéro net

Le « zéro absolu » fait référence aux secteurs (tels que le secteur de l’énergie) qui visent à éliminer complètement les émissions de carbone de leurs activités.

Chez National Grid, nous nous efforçons de faire en sorte que nos émissions opérationnelles atteignent zéro en termes absolus, plutôt que de compter sur la compensation à grande échelle ou sur des technologies d’élimination non éprouvées pour respecter nos engagements climatiques à long terme.

Nous pensons que la décarbonisation des réseaux électriques dans les années 2030 et nos efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre seront couronnés de succès. vision d’une énergie propre pour les réseaux de gaz américains sans fossile d’ici 2050 nous permettra, en tant qu’entreprise, de nous rapprocher d’un véritable zéro, avec seulement de petites émissions résiduelles dans des secteurs qui semblent actuellement difficiles à réduire, comme les voyages en avion et certains éléments de notre chaîne d’approvisionnement en amont.

Voir aussi : Comment fonctionne l’énergie solaire ?